cinemaclassic.free.fr
Titre original : Cover Girl Sortie US : 1944 Durée : 107 min (1 h 47) Langue : Anglais Columbia Pictures Corporation Technicolor
|
Le CastingRita Hayworth ... Rusty Parker / Maribelle Hicks Gene Kelly ... Danny McGuire Lee Bowman ... Nœl Wheaton Phil Silvers ... Genius Jinx Falkenburg ... Herself Leslie Brooks ... Maurine Martin Eve Arden ... Cornelia 'Stonewall' Jackson Otto Kruger ... John Coudair Jess Barker ... Coudair as a young man Anita Colby ... Miss Colby Curt Bois ... Chef Jean Colleran ... Cover Girl : American Magazine Francine Counihan ... Cover Girl : American Home Helen Mueller ... Cover Girl : Collier's Magazine Cecilia Meagher ... Cover Girl : Coronet |
Equipe du filmRéalisateur : Charles Vidor Scénariste : Virginia Van Upp Producteur : Arthur Schwartz Musique : Jérome Kern / Ira Gershwin Image : Rudolf Maté / Allen M Davey Montage : Robert Wise Costumes : Travis Banton / Muriel King / Gwen Wakeling Décors : Fay Babcock |
Rusty Parker danse et chante dans un petit night-club de Brooklyn qui appartient à son ami, Danny Mc Guire. Un jour, elle est découverte par l'éditeur d'un magazine à la recherche de nouveaux visages. C'est le premier pas vers une grande carrière à Broadway. Pourtant l'éditeur, John Coudair, voit en la belle jeune fille, bien plus qu'un modèle d'un jour.
Rusty lui rappelle son grand amour, Maribelle. Séduite par la richesse de Coudair, Maribelle avait jadis accepté de l'épouser lorsque, soudain, devant l'Autel, elle s'était aperçue qu'elle en aimait un autre. Elle l'avait donc laissé devant l'Autel et s'était enfuie.
Une fois Rusty devenue célèbre grâce à son visage paru en couverture de "Vanity Magazine", l'ancienne histoire semble se répéter étrangement. Nœl Weathon, producteur et ami de Coudair, propose à Rusty de devenir la vedette d'une revue à Broadway. Eblouie par la gloire, Rusty se détache de Danny, elle quitte Brooklyn pour aller vivre dans l'univers des Starlettes, puis elle sombre dans l'alcoolisme. Pendant ce temps, Danny participe à l'effort de guerre en divertissant les troupes, lorsqu'il apprend le mariage de Rusty...
- Oscar de la meilleure musique de film musical pour Carmen Dragon et Morris Stoloff (1944).
- Quatre autres nominations aux Oscars (une nomination pour la meilleure direction artistique, une nomination pour la meilleure photographie couleur, une nomination pour la meilleure chanson (Long Ago and far Away), une nomination pour le meilleur son)
"The Show Must Go On," "Who's Complaining?," "Sure Thing," "Make Way for Tomorrow," "Put Me to the Test," "Long Ago and Far Away," "Cover Girl, That girl on the cover": by Jerome Kern and Ira Gershwin; "Poor John": by Fred Leigh and Henry E. Pether
Rita :
"Long Ago and Faraway,
I dreamed a dream one day,
and now that dream is here beside me,
Long the skies were overcast,
But now the clouds have passed,
You're here at last,
Chills run up and down my spine,
Aladdin's lamp is mine,
The dream I dreamed was not denied me,
Just one look and then I knew....
That all I dreamed of long ago was you."
Gene :
".....I dreamed a dream one day,
and now that dream is here beside me,
Long the skies were overcast,
But now the clouds have passed,
You're here at last,
Chills run up and down my spine,
Aladdin's lamp is mine..."
Rita : "The dream I
dreamed was not denied me,
Just one look and then I knew...."
Together : "That all I dreamed of long ago was you."
Sept chansons ont été écrites par Jerôme Kern et Ira Gershwin, toutes suivant l'histoire, presque mot pour mot. Ainsi la chanson typer "Cover Girl" est entendue lors de la scène du concours de beauté des Cover-girls. Pour cette scène ce sont quinze Lauréates de concours similaires qui ont fait la une de divers magazines, qui servent de figurantes, ayant été spécialement engagées par la Columbia pour filmer cette séquence. Comme Fred Astaire avait quitté la Fox au bénéfice de la Columbia, pour tourner ô toi ma charmante, Gene Kelly avait abandonné la MGM au bénéfice de la Columbia, le temps d'un film. Cette compagnie s'était en effet engagée à lui accorder de grandes libertés au niveau des chorégraphies.
Interview de Gene Kelly (chorégraphe): "Je voulais faire quelque chose qui ne pouvait être fait au théatre. J'aurais pu traduire le conflit psychologique du héros assez facilement sur scène, avec de simples contorsions et une chute sur le plancher. Mais je pensais qu'il fallait trouver un langage différent sur un écran. Si sur scène j'avais fait mine de décoller pendant une minute en faisant un clin d'œil au public, cela aurait suffi. Dans un film; ça n'avait pas de consistance; il fallait que nous nous envolions réellement. C'est en faisant mon métier que j'ai peu à peu appris à travailler avec les caméras, pour faire coincider un art à trois dimensions avec un médium à deux dimensions."
"L'intrigue incroyablement riche en clichés est vaincue par la gentillesse de Rita, la belle partition musicale de Jérome Kern et Ira Gershwin et en particulier le numéro en solo de Kelly. Silvers y ajoute quelques rires, mais c'est surtout Eve Arden qui attire l'attention en tant qu'assistante pleine d'esprit de Kruger" Léonard Maltin
"Kelly et Silvers forment une équipe plus vivante que Kelly et Hayworth, n'empêche qu'elle est somptueuse et que son grand sourire pourrait être l'emblême de l'époque" Pauline Keal
"Ce film comporte quatre stars: Rita Hayworth, Gene Kelly, le technicolor et la musique. Alors que Ginger Rogers et Fred Astaire disparaissent du firmament, Miss Hayworth devient une nouvelle reine du music-hall auprès de Gene Kelly, plus nerveux, plus dynamique et plus séduisant que jamais" Daily News
Genius : I don't feel good.
Rusty : Oh, you don't? Where?
Genius : In the hall.
John Coudair : What would you
do if your youth should walk in that door?
Cornelia : I'd put braces on
its teeth.
Danny : If I'm sorry nothing
came of it, I'm a liar. If I'm glad, I'm a heel. Where do
we go from here?
Danny : [en indiquant Nœl Wheaton]
This gentleman has been in the theater a good many years.
[à Wheaton]
Nœl Weathon : Now, you've been
in my theater a good many years too. Why don't you be a good
boy and scram?
La Reine de Broadway est bien plus qu'une simple histoire d'amour, le film nous raconte en effet, la rencontre de deux mondes. Brooklyn et Broadway. Mais si Rusty se sent déchirée entre ces deux pôles, Danny et Genius d'un côté et Coudair et Weathon de l'autre, les deux côtés ont des points communs. Chacun désire ce qui est innaccessible pour lui. Dans ce contexte, on regardera le numéro de danse solo de Gene Kelly devenu célèbre , dans lequel il exprime si bien le déchirement intérieur de Danny. D'un côté il ne veut pas perdre sa bien-aimée et de l'autre il voudrait qu'elle ait la vie qu'il ne peut lui offrir. Et pour Weathon et Coudair, Rusty incarne tout ce qui est authentique, contrairement à leur monde glamour superficiel. C'est ainsi que danny en se laissant convaincre par Coudair, va commettre la même erreur que lui autrefois et sera, comme lui jadis, abandonné par sa bien-aimée.
Les chorégraphies réalisées par Gene Kelly sont de pures merveilles, les chansons s'adaptent à chaque étapes du film. Les séquences de Flashback sont parfaitement à leur place, on passe sans problème de Maribelle à Rusty. Le couple Gene/Rita est en accord parfait, harmonie àlaquelle Phil Silvers vient rajouter une touche d'humour.
Le technicolor, tous ces décors hauts en couleurs confèrent au film un caractère authentique dans toute la première moitié. tandis que le duo d'exception Silvers/Kelly font oublier l'ambiance mélancolique de la seconde moitié. La Reine de Broadway allie donc les caractéristiques d'une comédie musicale Hollywoodienne, avec une histoire d'amour malheureuse, mais malgré tout le ton léger et l'attitude optimiste qui y sont en font une comédie au sens pur du terme. L'alcoolisme de Rusty est à peine évoqué, tandis que le service militaire des deux amis ressemble plus à une joyeuse partie de campagne. Finalement si l'intrigue de la Reine de Broadway est assez banale, seul le spectacle compte, un spectacle éblouissant qui fut l'un des premiers succès internationaux de ce genre de film. il valut à Rita Hayworth de faire une nouvelle fois ses preuves de danseuse exceptionnelle et une nouvelle renommée exceptionnelle et à Gene Kelly un avenir prometteur en tant que chorégraphe.
Pour en savoir plus sur Rita Hayworth, vous pouvez consulter : Rita Hayworth