CINEMACLASSIC

cinemaclassic.free.fr

  • Accueil
  • Acteurs
  • Actrices
  • Réalisateurs
  • Films
  • Hollywood
  • Créations
  • Liens
  • Contact
  • Livre d'or

FORUM

BIOGRAPHIE GENE KELLY

D'après le documentaire "Gene Kelly: Anatomy Of A Dancer" de Robert  
Trachtenberg, l'autobiographie de Betsy Blair "Le souvenir de tout  
ça. Amours, politique et cinéma" et "L'Atlas des stars d'Hollywood.  
Les acteurs de l'âge d'or" (Un grand merci à Mathieu Léonard qui a composé cette biographie)

Un sport efféminé ?

Le petit Gene et sa famille C'est à Pittsburgh le 23 août 1912 qu'Eugene Curran Kelly,  
troisième d'une famille d'origine irlandaise de cinq enfants,  
fait son entrée en scène. Très vite, les enfants sont initiés à la  
danse par leur mère, mais Gene préfère la pratique de sports plus  
virils comme la gymnastique, le hockey sur glace, la natation, le  
football américain ou encore le base-ball. Cependant, lorsqu'il se  
rend compte que les filles aiment les garçons sachant danser, Gene  
prend d'avantage intérêt à la danse. La famille est durement  
touchée par la crise de 1929 et Gene, qui a été contraint  
d'arrêter ses études de droit, ainsi que son frère Fred font  
divers concours amateurs dans le but d'aider financièrement leur  
famille.



Mon frère m'a appris les claquettes car on allait dans les bars  
clandestins. On participait à des soirées d'amateurs où le plus  
applaudi gagnait cinq dollars. Il gagnait plus à lui tout seul que  
tout le reste de la famille, je lui ai donc demandé de m'apprendre  
et il m'a enseigné les claquettes.”



Gene jeune Parallèlement, la famille ouvre une école de danse où les enfants  
Kelly enseignent. Devant l'énergie qu'y consacre Gene, l'école  
est baptisée "Gene Kelly Dance Studio". Bientôt, une deuxième  
école est ouverte à Johnstown. 


“Notre école de danse se mit à recevoir la visite de nombreux  
professionnels de passage. Je devins une sorte de "médecin de  
numéros", par exemple, lorsqu'ils voulaient une fin plus forte ou  
lorsque l'intérêt tombait au milieu d'un numéro. J'acquis  
beaucoup d'expérience en y remédiant et en créant des numéros.  
Cela me donna suffisamment confiance en moi pour partir à New York et  
chercher du travail comme chorégraphe. En arrivant à New York,  
j'ai perdu mes illusions.”

A la conquête de Broadway

Nous sommes à la fin des années 30 et Broadway connaît une période  
très faste avec des chorégraphes comme Jérôme Robbins, des  
metteurs en scène comme Vincente Minnelli et des compositeurs comme  
Cole Porter. Faute de trouver une place comme chorégraphe, c'est  
dans une comédie musicale de ce dernier, "Leave It To Me",  
qu'il a son premier travail, dans un petit rôle. Peu à peu, le  
jeune homme se fait un nom et est engagé pour chorégraphier " 
Diamond Horseshoe" où il rencontre une jeune danseuse de 16 ans,  
Betsy Blair, dont il tombe vite amoureux malgré leurs 12 ans de  
différence. Peu de temps après, Gene Kelly est engagé dans le rôle  
principal de "Pal Joey". La distribution comprenait également  
deux jeunes danseurs, Van Johnson et Stanley Donen. Le succès est  
immense et Gene, dans son rôle de canaille, accède à la  
célébrité au point que Louis B. Mayer, le tout puissant directeur  
de la MGM lui propose un contrat. Gene est sur le point d'accepter  
mais lorsque Mayer revient sur sa décision de l'engager sans passer  
un bout d'essai, il refuse net. Il n'est donc pas étonnant  
qu'il ne soit pas emballé par la proposition du producteur  
indépendant David O. Selznik. Mais le producteur de "Autant en  
emporte le vent" saura se montrer persuasif, et, après avoir  
épousé Betsy, Gene et elle se dirigent vers la Californie. Nous  
sommes en 41 et Gene a 29 ans.


A la conquête d'Hollywood

Arrivé à Hollywood après sa lune de miel, Gene se rend compte  
qu'aucune comédie musicale n'est prévue par Selznik, même si  
celui-ci le paye grassement (mille dollars par semaine).  
L'inactivité sera heureusement de courte durée : le producteur  
Arthur Freed, spécialiste des comédies musicales de la MGM, souhaite  
qu'il donne la réplique à Judy Garland dans "Pour moi et ma mie  
» (For Me And My Gal, 1942). La MGM rachète alors à Selznik la  
moitié du contrat de Gene. Le courant passe bien entre Gene et Judy  
qui lui apprend comment se comporter devant la caméra. La même  
année, il devient papa d'une petite Kerry.



Cover Girl En 43, la MGM le fait tourner dans divers films de guerre comme " 
Pilote n°5" ou "La croix de Lorraine" (The Cross Of Lorraine),  
ainsi que le rôle du rival de Red Skelton dans "La Dubarry était  
une dame" (Dubarry Was A Lady), mais aucun d'entre eux ne met en  
valeur le talent de Gene qui se trouve lié à la série B. Le salut  
viendra de la Columbia, désireux d'en faire le partenaire de leur  
star, Rita Hayworth, dans "La reine de Broadway" (Cover Girl,  
1944). L'alchimie entre Rita Hayworth et lui est magique, le film  
devient un succès. Grâce au numéro alter-ego qu'il monte avec son  
ami Stanley Donen, Gene montre sa volonté de faire progresser la  
comédie musicale et d'innover dans la chorégraphie  
cinématographique. Gene Kelly devenu une star, la MGM, consciente de  
détenir une poule aux œufs d'or, décide de le garder pour elle et  
de lui donner des rôles à sa mesure.



Gene et Jerry Ce sera chose faite avec "Escale à Hollywood" (Anchors Aweigh,  
1945) où il partage l'affiche avec un autre jeune talent, Frank  
Sinatra et la chanteuse Kathryn Grayson. Si le crooner est le premier  
sur l'affiche, la star du film est bel est bien Gene Kelly qui lui  
apprend également à danser et à être à l'aise devant une  
caméra, ce en quoi Sinatra lui sera toujours reconnaissant. Mais le  
grand moment du film est la séquence dansée avec un personnage de  
dessin animé (la souris Jerry) qui révolutionne le monde de  
l'animation.



Le film est à nouveau un succès et lui vaut sa seule nomination aux  
Oscars, mais malgré les protestations de la MGM, Gene s'engage dans  
la Navy. Il prend part à différents films semi-documentaires  
destinés au recrutement où il croise l'actrice Jocelyn Brando, la  
grande sœur de Marlon. Ces expériences lui donnent envie de  
s'essayer à la réalisation et au jeu dramatique, aussi  
lorsqu'Elia Kazan lui propose un rôle à Broadway dans "Mort  
d'un commis voyageur" d'Arthur Miller, Gene est emballé. Mais  
la MGM refuse de le voir interpréter un second rôle.



"Ziegfeld Follies" (1946) voit le seul duo entre Gene et son rival  
et ami Fred Astaire.


“Fred représente l'aristocratie lorsqu'il danse et moi le  
Prolétariat”, dira Gene Kelly, ainsi que “Fred Astaire est le Cary  
Grant de la danse et j'en suis le Marlon Brando.”



Les Kelly se rendent également célèbres pour leurs soirées où  
l'on écoute Leonard Bernstein jouer du piano ou Adolph Green et  
Betty Comden (futurs scénaristes de "Chantons sous la pluie" et  
bien d'autres) faire des revues. Richard Conte, John Garfield ou  
Lena Horne étaient des hôtes fréquents et George Cukor réussit  
même à y amener Greta Garbo.



Gene et Judy Garland En 1948, Gene Kelly présente un d'Artagnan plein de fougue dans " 
Les trois mousquetaires" (The Three Musketeers), son premier grand  
film non-chanté, où il partage la vedette avec entre autres Lana  
Turner et Vincent Price. Si le film est un succès, ce ne sera pas le  
cas pour "Le pirate" (The Pirate, 1948) qui voit ses retrouvailles  
avec Judy Garland et son premier grand rôle pour Vincente Minnelli.  
Malgré de grands moments musicaux et chorégraphiques, le public ne  
comprend pas le second degré de ce qui est en fait une parodie des  
films de cape et d'épée et si le film est aujourd'hui  
considéré comme un classique, il fit perdre deux millions de  
dollars à la MGM.

Au firmament des stars

Son apparition dans "Ma vie est une chanson" (Words & Music, 1948)  
lui donne à nouveau, lors d'un ballet mémorable, l'occasion  
d'interpréter par la danse l'homme de la rue. Une cheville  
cassée l'empêche cependant de participer à "Parade de  
printemps" et il priera Fred Astaire de le remplacer. L'année  
suivante, il retrouve Frank Sinatra devant la caméra de Bubsy  
Berkeley pour "Match d'amour" (Take Me Out To The Ball Game).  
Esther Williams complète l'affiche, ainsi que Jules Munshin qui  
transforme le duo en trio. Gene et Stanley Donen affirment leur  
autorité en écrivant non seulement la chorégraphie des numéros  
musicaux, mais en tournant ceux-ci eux-mêmes. Le succès du film  
pousse Arthur Freed à leur confier la réalisation d'un film. Ce  
sera "Un jour à New York"(On The Town, 1950).



Racontant les pérégrinations de trois soldats de la Navy (Gene,  
Sinatra et Munshin) lors d'une journée de permission à New York,  
le film révolutionne la comédie musicale en la faisant sortir, pour  
une partie, hors des studios. 


“Le film reste mon préféré. Ce n'est pas le plus lucratif. Ce  
n'est pas le plus aimé. Mais ils savaient qu'on transformait  
complètement la comédie musicale.”



Gene, Betsy et leur bébé Gene Kelly s'implique également dans la politique, soutenant  
auprès d'Humphrey Bogart, Lauren Bacall ou encore Danny Kaye, les  
10 d'Hollywood et combattant la liste noire dont Betsy sera l'une  
des victimes. Il soutient également une Judy Garland, en pleine  
dépression, en acceptant de jouer dans "La jolie fermière  
» (Summer Stock, 1950). Il retrouve ensuite Minnelli pour "Un  
Américain à Paris" (An American In Paris) où il impose une jeune  
danseuse française, Leslie Caron. Le film triomphe au Box-Office et  
Gene reçoit un Oscar d'honneur pour sa contribution à la comédie  
musicale comme acteur, danseur, chanteur, réalisateur et chorégraphe.



An American in Paris Un autre projet pointe son nez : un film réalisé par Gene et Stanley  
Donen sur base des chansons composées par Arthur Freed dans les  
années 30. "Chantons sous la pluie" (Singin' In The Rain, 1952)  
deviendra le film le plus connu de Gene Kelly notamment grâce à la  
chanson éponyme chantée sous la pluie alors que Gene Kelly est  
fiévreux.



Singin in the rain Suite aux problèmes de Betsy de plus en plus surveillée par le FBI  
ainsi qu'à une loi permettant à tout Américain ayant habité plus  
de 18 mois à l'étranger de ne pas payer d'impôts pendant cette  
période, les Kelly partent pour l'Europe. Gene Kelly espère y  
réaliser un de ses rêves, un film entièrement dansé et sans  
intrigue particulière, "Invitation à la danse" (Invitation To  
The Dance, 1956).



“Avec "Invitation à la danse", je voulais, pour une fois, faire  
quelque chose de désintéressé. J'ai dit : "Le monde entier  
croit que Fred Astaire et Gene Kelly sont les deux seuls danseurs  
vivant en Amérique ou qu'on ait jamais vu en dehors des grandes  
villes du monde. Pourquoi ne pas faire un petit film avec de grands  
danseurs de ballet ?". Le studio a dit : "Très bien, faites-le en  
Angleterre." Quand on est arrivé, ils ont changé d'attitude,  
disant : "Il faut que vous soyez dans tous les numéros."”



Malgré cela, la MGM retarde de plus de quatre ans la sortie du film  
qui sera un échec que Gene vivra très mal. Les beaux jours de la  
comédie musicale sont en effet derrière elle, comme le prouvera en  
54 l'échec de "Brigadoon" dirigé par Vincente Minnelli avec  
Cyd Charisse et Van Johnson. Gene et Minnelli auraient voulu tourner  
en Ecosse, mais le studio qui réduit ses budgets consacrés aux  
comédies musicales est peu enclin à les laisser tourner en  
extérieur dans un pays au temps incertain. Malgré un charme certain,  
le film pâtit du tournage en studio qui fait perdre au film tout le  
réalisme que Gene et Minnelli auraient voulu y mettre.



Gene et Frank Sinatra Le même sort atteint "Beau fixe sur New York" (It's Alway Fair  
Weather, 1955), dernière collaboration entre Gene et Stanley Donen  
qui ne cesseront de se disputer sur le tournage. Le film aurait dû  
être une sorte de suite de "Un jour à New York", mais suite au  
refus de Sinatra, les partenaires de Gene seront Dan Dailey et le  
chorégraphe Michael Kidd. A la frustration de ne pouvoir ni reprendre  
son rôle dans l'adaptation cinématographique de "Pal Joey", ni  
obtenir le rôle principal de "Blanches colombes et vilains  
messieurs" suite au refus de la MGM de le prêter à d'autres  
studios, s'ajoute son divorce avec Betsy Blair qu'il considèrera  
comme un échec personnel. En 1957, "Les girls" de George Cukor  
marque le dernier grand rôle de Gene dans une comédie musicale.

L'étoile pâlie

Après quelques films non-musicaux sans grande envergure, Gene est  
libéré de son contrat avec la MGM. Il joue alors un journaliste  
cynique sous la direction de Stanley Kramer dans "Procès de singe  
» (Inherit The Wind, 1960) où il donne la réplique aux deux géants  
que sont Spencer Tracy et Fredric March et prouve qu'il est aussi un  
excellent acteur. On le voit aussi en cameo dans son propre rôle  
dans "Le milliardaire" de George Cukor. Il se remarie la même  
année avec son assistante Jeanny Coyne, l'ancienne femme de Stanley  
Donen, qui lui donnera deux enfants.



Souhaitant se consacrer davantage à sa vie de famille, Gene  
délaisse peu à peu les plateaux de cinéma et apparaît de temps à  
autre à la télévision. Son rôle de quatrième mari de Shirley  
MacLaine dans "Madame croque-maris" (What A Way To Go, 1964) reste cependant un des meilleurs moments du film. "Les demoiselles de  
Rochefort" de Jacques Demy, tourné en 67, lui laisse cependant un  
goût amer : seule Danielle Darrieux et lui sont des habitués des  
comédies musicales et les autres acteurs seront doublés.



Désormais, Gene se limite à la réalisation et, suite aux succès  
de "Petit guide pour maris volages" (A Guide Of The Married Man,  
1967), la 20th Century Fox lui confie la réalisation de "Hello  
Dolly" (1969) avec Barbara Streisand. Mais Gene est frustré de  
n'avoir pu participer à l'élaboration artistique et l'époque  
de la guerre du Vietnam et de la révolution sexuelle n'est plus  
propice à la comédie musicale. Le film sera un échec monumental. " 
Attaque au Cheyenne Club" (The Cheyenne Social Club, 1970), le  
western qu'il réalisera avec James Stewart et Henry Fonda ne fera  
que peu de bruit.



La mort de Jeanny d'une leucémie en 73 le frappe en plein fouet et  
il s'occupe pleinement de ses jeunes enfants, refusant la  
réalisation de "Cabaret" qui l'aurait envoyé en Allemagne. Il  
participe cependant aux documentaires sur la comédie musicale de la  
MGM, "Il était une fois Hollywood" (That's Entertainment I,  
1974) et "Hollywood…Hollywood" (That's Entertainement II,  
1976), dont il réalise le second volet.

Dernières pirouettes

Gene Kelly En 1980, il accepte de jouer avec Olivia Newton-John dans "Xanadu"  
en raison de la proximité du tournage, mais le film est un navet et  
il est regrettable que ce soit le dernier réel rôle de Gene dans un  
film. Les années 80 le voient jouer son rôle de légende vivante de  
la comédie musicale et l'American Film Institut lui décerne le  
Life Achievement de 85. En 1990, il épouse l'écrivain Patricia  
Ward, de presque 50 ans sa cadette, qui l'aidait à rédiger son  
autobiographie que sa santé empêchera de mener à terme. "That's  
Entertainement III" en 1994 est la dernière apparition de Gene  
Kelly devant les caméras. Sa santé se détériore et deux infarctus  
le laissent à moitié paralysé tandis que sa femme essaye  
d'empêcher ses enfants et amis de venir le voir. Le matin du 2  
février 1996, à 83 ans, Gene Kelly décède d'une série  
d'infarctus.

Gene et Patricia Ward

Haut de page

Copyright © 2006 - 2008 - Reproduction interdite

Design by Free Website Templates